Résultats du Concours d'Entrée 2025 en Gestion Urbaine à l'EAMAU : une analyse comparative par pays
L'École Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme (EAMAU) a rendu publics les résultats du concours d'entrée 2025 pour la filière Gestion Urbaine. Les candidats issus de sept pays membres de l'institution - Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gabon, Mali, Niger et Togo - ont été évalués sur cinq épreuves : Culture Générale, Dessin, Français, Mathématiques et Physique. Une analyse détaillée des performances permet de dresser un panorama instructif sur le niveau des futurs gestionnaires urbains en Afrique.
Performances par pays : le Gabon en tête, des disparités notables
Gabon : excellence académique et grand nombre de candidats
Avec 87 candidats classés, le Gabon se distingue par un niveau général élevé. Rouchelle-Sylverna-Nicole NZENGUE obtient la meilleure moyenne toutes nationalités confondues avec 15,05/20, suivie de près par Daisy-Reminelle ISSOUGHI MBOULOUNGOU (13,78) et Enice Guenaelle NGOLET MBOULOUNGOU (13,60). 37 candidats gabonais dépassent la moyenne de 10/20, témoignant d'une préparation solide et collective.
Togo : leadership individuel et régularité
Le Togo présente un groupe restreint mais performant de 17 candidats. Christophère ACCOH arrive en tête avec 14,25/20, suivi par Atsouba kodjo Oscar KOUWONOU (12,70). Onze candidats togolais atteignent ou dépassent la barre des 10/20.
Burkina Faso : équilibre et homogénéité
Les 27 candidats burkinabés affichent un bon niveau général. Amina Marietou Alya DRAME mène le classement national avec 13,18/20. On note une régularité dans les résultats avec 16 candidats admis avec une moyenne supérieure ou égale à 10.
Bénin : petit effectif mais forte qualité
Avec seulement 12 candidats, le Bénin enregistre de très bonnes performances individuelles. Jennifer Dodé Chancelle AZIGUI obtient la meilleure moyenne nationale (12,60/20). Neuf candidats sur les douze sont admissibles.
Niger : résultats serrés en haut du classement
Le Niger présente 12 candidats. Roufaida KOUNTO BARMO arrive en tête avec 12,30/20, suivie de près par Lamine DAN KOMA MOUSSA BADI (11,40). Huit candidats nigériens ont une moyenne supérieure à 10.
Mali : résultats contrastés et effectif réduit
Le Mali compte 14 candidats. Adama TRAORE obtient la meilleure moyenne malienne (10,45/20), mais seulement quatre candidats dépassent la barre des 10/20. On observe plusieurs notes très basses, notamment en Physique et en Culture Générale.
Cameroun : participation très limitée
Seulement trois candidats camerounais se sont présentés. Desmine GOUMKOUA se distingue avec une excellente moyenne de 13,05/20, tandis que les deux autres candidats obtiennent des résultats très faibles.
Analyse par matière : des forces et faiblesses continentales
L'analyse des résultats par discipline révèle des tendances significatives :
- Mathématiques : C'est la matière où les candidats obtiennent souvent les scores les plus élevés, avec plusieurs notes au-dessus de 40/60.
- Physique : Scores généralement bas, rarement au-dessus de 15/30, indiquant peut-être une difficulté commune face à cette discipline.
- Français : Niveau correct dans l'ensemble, avec quelques performances remarquables notamment au Niger et au Bénin.
- Culture Générale et Dessin : Résultats variables selon les pays, sans faiblesse généralisée.
Admission et inscription à titre privé : une opportunité sous conditions
Conformément aux directives de l'EAMAU, les candidats ayant obtenu une moyenne générale supérieure ou égale à 10/20 peuvent solliciter une inscription à titre privé, dans la limite des places disponibles. Cette disposition concerne un nombre significatif de lauréats dans la plupart des pays, à l'exception notable du Mali et du Cameroun où les admis sont moins nombreux.
Les candidats éligibles doivent adresser rapidement leur demande au Directeur Général de l'EAMAU, accompagnée des pièces justificatives requises, pour sécuriser leur place dans cette filière très prisée.
Perspectives pour la formation en gestion urbaine en Afrique
Ces résultats 2025 témoignent de l'attractivité persistante des métiers de la ville auprès des jeunes Africains. La qualité générale des performances, particulièrement dans des pays comme le Gabon, le Togo et le Burkina Faso, laisse présager une relève compétente pour relever les défis urbains du continent.
L'EAMAU continue ainsi de jouer son rôle crucial dans la formation des experts caplets de concevoir et gérer les villes africaines de demain, dans un contexte d'urbanisation accélérée et de nécessité croissante de développement durable.
