En février 2014, SupMagazine, le magazine de l'étudiant édité par CampusJeunes, publiait une interview d'un jeune ingénieur de 27 ans, passionné et visionnaire : Samuel Hiram IYODI. Dix ans plus tard, ce même homme brigue la magistrature suprême. Son parcours impressionne par sa constance, mais aussi interroge sur la fidélité entre le rêve du jeune idéaliste d'hier et le programme politique du candidat d'aujourd'hui.
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Dans son entretien accordé à SupMagazine, IYODI plaidait déjà pour un Cameroun porté par sa jeunesse, convaincu que « le réveil de l'Afrique passera par sa jeunesse consciente, instruite et impliquée ». Il y défendait des valeurs fortes : le retour à l'histoire nationale, la valorisation de la culture, l'entrepreneuriat collectif et une représentation accrue des jeunes dans les cercles de décision. Des thèmes que l'on retrouve encore dans son discours de campagne de 2025.
Points de cohérence
Dix ans après, plusieurs axes de son programme actuel prolongent les idées qu’il défendait à 27 ans :
- La jeunesse au centre du projet national : comme en 2014, il affirme que l’avenir du Cameroun dépendra de la capacité des jeunes à s’impliquer dans la politique, l’économie et la société.
- La souveraineté économique : son plaidoyer actuel pour une sortie du franc CFA et pour la transformation locale des matières premières prolonge sa vision d’un Cameroun autonome et maître de son destin.
- L’entrepreneuriat collectif : déjà en 2014, il prônait la « mutualisation des capitaux et des compétences » pour vaincre le chômage. Son programme 2025 reprend cette logique avec la création de fonds régionaux pour soutenir les jeunes entrepreneurs.
- L’identité culturelle comme levier de développement : il disait alors que « la véritable renaissance africaine passera par un retour à nos traditions ». Aujourd’hui encore, il propose de renforcer la place des langues nationales et des valeurs africaines dans l’éducation.
Points d’évolution et d’adaptation
Si plusieurs axes de son programme restent fidèles à sa vision de jeunesse et de souveraineté, certains aspects montrent l’adaptation d’un idéaliste à la réalité du terrain politique :
- De la pensée à l’action : En 2014, IYODI insistait sur la réforme de la pensée et l’éducation comme préalable au changement. Aujourd’hui, il articule son programme autour de mesures concrètes et structurelles, traduisant son engagement à transformer ses idées en politiques réalisables.
- Leadership incarné : Le jeune ingénieur prônait un éveil collectif et inclusif. Le candidat de 2025, tout en maintenant cette ambition, se positionne comme catalyseur d’un mouvement national, assumant un rôle plus direct dans la conduite du changement.
- Ton et stratégie : Le discours initial, très pédagogique et orienté sur la sensibilisation, a évolué vers un ton plus affirmé et mobilisateur, nécessaire pour capter l’attention de l’électorat et convaincre dans un contexte électoral complexe.
Cette évolution illustre que Samuel Hiram IYODI ajuste sa démarche pour mettre ses convictions en œuvre dans le monde politique réel, sans renier ses idéaux fondateurs.
Un parcours à double lecture
L’évolution de Samuel Hiram IYODI illustre les défis du passage de la pensée à l’action. Dix ans plus tard, il est devenu un acteur de la vie publique, fidèle à plusieurs de ses convictions fondatrices, tout en les adaptant à la réalité politique. Entre cohérence et adaptation pragmatique, sa trajectoire invite à réfléchir à la manière dont les idéaux peuvent se traduire concrètement en action politique.
CampusJeunes, témoin de ses premiers pas médiatiques, met à la disposition du public l’interview originale de 2014, pour que chacun puisse juger de cette continuité ou de cette évolution.
Et vous, qu'en pensez-vous ? 💬
Nous vous invitons à partager votre opinion dans les commentaires :
- Trouvez-vous que Samuel Hiram IYODI est resté fidèle à ses idées de jeunesse ?
- Son programme actuel reflète-t-il réellement la vision d'un Cameroun émergent qu'il défendait en 2014 ?
- Pensez-vous que la jeunesse camerounaise d'aujourd'hui partage encore les idéaux qu'il portait à 27 ans ?
- Selon vous, peut-on concilier idéalisme et action politique dans le contexte camerounais actuel ?
