Insécurité routière:parlons en

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Les routes du Cameroun comme celles d’ailleurs tuent, à longueur des journées. Des accidents de circulation routière, on en rencontre pratiquement tous les jours et partout. Dans les villes comme Douala, Edéa, Yaoundé, Bafoussam, etc., il n’est pas rare d’assister à des scènes d’accidents dramatiques à vous couper le souffle. Au vu des dommages causés, c’est à se demander très souvent pour qui se prennent certains usagers de la route.

Dans plusieurs villes camerounaises où la densité est élevée, le trafic routier se complique, quelles que soient les mesures prises. Ces villes représentent un concentré d’imprudents en matière de circulation d’où de graves accidents.

Tenez, pendant que vous êtes à l’arrêt à un stop ou aux feux tricolore, il y a toujours des usagers qui se croient plus malins ou qui se disent plus pressés et cherchent à se faufiler entre les files de véhicules, qu’importe le désordre qu’ils créent.

Lorsqu’ils occasionnent un accident, ils sont les premiers à se plaindre et même à vous insulter. Que voulez-vous ! Théoriquement, chaque conducteur de motocycle par exemple devrait avoir son permis de conduire mais dans la pratique, ils sont rares ceux qui l’ont encore à tel point qu’ils se comportent souvent comme des analphabètes en matière de code de la route.

A Douala au Cameroun, pour peu qu’on ait appris à rouler en voiture ou à moto dans un quartier plus ou moins calme et sans trafic intense, on se dit As du volant ou du guidon et très rapidement on se croit capable de circuler au centre ville et bonjour les dégâts.

On sait aussi que bon nombre de faux permis de conduire circulent au Cameroun. Sous l’œil aveugle de nos forces de l’ordre, toutes choses qui ne permettent pas du tout de rouler en sécurité.

A cela s’ajoute le mauvais état de la route et des véhicules…

Il ne suffit pas de s’acheter un véhicule pour se lancer avec, mais aussi et surtout il faut veiller à son entretien courant. Des pneus usés au point de se confondre aux chambres à air, on en rencontre sur des véhicules qui roulent à tombeau ouvert.

Des véhicules âgés, transportant à toute allure des passagers et des marchandises, on en croise. De grâce, un peu de respect pour la vie de ceux qui ont le souci de la sauvegarder.

Nous ne pouvons pas parler d’accident de circulation sans mentionner le cas de nos fidèles abonnés à la casse que sont les taximen qui, par goût du profit, nous rendent la circulation difficile.

Il est aussi banal de voir des adolescents au guidon d’une moto. Ces enfants le plus souvent ignorent tout du code de la route. Ce n’est pas vraiment aimer son rejeton que de lui offrir un engin qu’il ne maîtrise pas ou de le laisser se débrouiller dans cette jungle que sont les rues de nos villes et villages.

Un petit conseil aux marchands ambulants : se débrouiller, c’est bien mais le faire au prix de sa vie, nous pensons que cela ne vaut pas la peine.

L’insécurité routière dans nos cités est imputable à tous les usagers.

A côté de cette escalade des accidents dans nos cités, il y a l’insécurité due aux grands transporteurs qui, parfois par manque de vigilance ou de non maîtrise du volant conduit leurs passagers à faire un séjour dans un hôpital ou pire à se retrouver à trois mètres sous-sol.

On peut également s’interroger sur la praticabilité de nos routes. Combien de véhicules de transport en commun ou de marchandises se retrouvent roues en l’air pour avoir quitté la voie ? Les routes sont-elles bien entretenues ? Les accidents sont-ils causés uniquement par un mauvais comportement des usagers sur les routes?

L’absence d’aménagements urbains met en danger non seulement les automobilistes, mais l’ensemble de la population.

De grâce, mobilisons nous pour assainir la sécurité routière au Cameroun et mettons un terme à cette hécatombe stupide dont nous n’avons nullement besoin !

Hugues Seumo

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